Au fil des semaines, la reconfiguration du projet Hynovera s’affine. Dans l’objectif du continuum d’information, HY2GEN en tant que maître d’ouvrage transmet au fil de l’eau les informations résultantes de l’avancée du projet.

Ainsi, pour définir la technologie la plus appropriée à la production de carburant d’aviation durable, plusieurs priorités avaient été définies : enjeux de sécurité, de rentabilité économique, d’optimisation foncière et d’impacts environnementaux.

Afin de répondre à ces exigences, c’est la technologie de « fermentation de CO2 » qui a été privilégiée. Ce procédé permet de transformer du CO2 biogénique (issu de combustion de biomasse) en kérosène de synthèse. L’étape suivante consiste à étudier plus en détails l’option de fermentation de CO2 qui a été retenue. Le maître d’ouvrage pense être en mesure d’informer plus précisément le public sur les résultats de cette étude fin 2024 ou début 2025.

Le projet en lui-même se dessine au fur et à mesure, par renonciation de choix et éliminations: fin du méthanol, fin du procédé Fischer-Tropsch, fin de la biomasse. L’étude de faisabilité reste la prochaine étape pour la concrétisation du projet Hynovera. Cette étape d’étude engageante ne peut se faire qu’avec l’assurance d’un lieu d’implantation.

Or, le site visé requiert des ajustements réglementaires. Le calendrier du projet et de ses études a donc été revu, afin de pouvoir prendre en compte les conclusions qui seront apportées après deux enquêtes publiques prévues en 2024 sur le périmètre de la centrale Thermique de Provence.

Compléments d’information sur la technologie de « fermentation de CO2 » (publié le 2 juillet 2024)

Dans le cadre de la continuité d’information, et pour parfaire la compréhension du public un approfondissement sur le sujet de la filière de production est développé ci-dessous.

Pour produire du carburant d’aviation durable, le projet Hynovera pourrait utiliser la technologie dite de « fermentation de CO2 ».

Quel est ce procédé ?

De nombreux acteurs industriels utilisent du bois ( de la biomasse) dans leurs procédés de production d’électricité, de papier, etc. Le CO2 est alors un «déchet », non récupéré, il part dans l’atmosphère.
HY2GEN se propose de récupérer ce CO2 appelé « biogénique » car issu de combustion de biomasse et ainsi de le valoriser.

A ce CO2 sont ajoutés des enzymes. Les enzymes vont alors prendre le rôle « d’activateurs ». Leur réaction avec le CO2 va produire de l’alcool ( appelé éthanol) qui est alors envoyé dans une colonne de distillation de laquelle sortent différents carburants, dont le kérosène dit durable.

Ainsi, la filière de production est identifiée comme « CO2 to éthanol to SAF », c’est-à-dire à partir de CO2, de transformation de l’éthanol pour la production de carburant d’aviation durable.